On n’a pas vu l’ours…
Pour la sortie spéléo du club du soleil Languedoc du dimanche 23 Novembre Dom a décidé de nous guider vers une petite grotte traversante et accessible à tous: la grotte de l’ours.



10h30 nous mettons de vieux habits (quelle drôle d’idée pour des naturistes) qui ne craignent pas de se traîner au sol et nous voilà partis dans cette petite cavité où très rapidement le passage se réduit.



Il s’agit d’un petit trou d’un diamètre de 40 cm environ, Dom installe une petite bâche car il y a une flaque d’eau, juste pour que l’on ne se trempe pas les fesses dedans. Comme nous sommes habillés, il ne faut pas se mouiller si on veut éviter de passer le reste de la journée au frais.



Notre guide spéléo passe le premier pour nous montrer la simplicité du mouvement. Il y a derrière le trou une salle un peu plus large avec un plafond à 50 cm du sol sur une longueur de 4m environ, ça débouche ensuite dans une « bulle » de laquelle on sort par le dessus en passant par un deuxième trou pas plus grand que le premier. La description du passage maintenant faite il n’y a plus qu’a y aller. C’est madame Dom qui commence, cric crac croc comme une lettre à la poste. C’est maintenant au tour de Fabienne, ça se complique, l’appréhension est là. Dom éclaire de l’autre côté et c’est parti. La tête dans le trou, tournée sur le dos, la voilà en route pour la grande traversée. Une minute plus tard elle est de l’autre côté, debout dans la « bulle ». C’est maintenant mon tour et le trou me semble d’un coup ne pas correspondre à une taille XL. Effectivement il me faut passer avec un bras en avant et me contorsionner un peu comme un vers mais rien d’insurmontable pour mon gabarit. Je récupère la bâche car nous ne repassons pas de ce côté pour le retour. Je sors à mon tour de la « bulle » pour retrouver mes compagnons dans une salle bien plus vaste.
C’est la pose photo, textile et naturiste bien sûr.



Une fois rhabillez, nous sommes rapidement à la sortie et nous nous dirigeons vers une autre grotte pour déjeuner. Nous récupérons dans la voiture le repas, quelques branches sèches aussi car il y a des grillades de prévues. Le feu est vite allumé, et en attendant que la braise se fasse nous en profitons pour faire quelques photos nues comme nos ancêtres qui vivaient dans les grottes.

Il fait tellement bon d’être dévètu autour de la flambée que nous rechargeons encore un peu de bois, on mangera plus tard.
Maintenant qu’il n’y a que la braise, il faut faire cuire notre déjeuner car après le repas ce n’est pas une sieste qui nous attend mais la visite d’une autre grotte plus grande et nécessitant une marche d’approche d’une petite heure environ sur des chemins faciles. La météo annoncée comme catastrophique n’a finalement pas été si mauvaise que ça, un petit rayon de soleil supplémentaire aurait fait notre bonheur. On aurait peut-être même envisagé la randonue tellement les lieux étaient désertiques. C’est dans une pente que nous arrivons à la grotte du Maure de Gorniès, une grotte de maquisards. Celle-ci aurait dû devenir une grotte à touriste semble-t-il, dixit notre guide spécialiste des cavernes. Nous voilà de nouveau équipé de nos frontales pour pénétrer dans le souterrain.


Nos yeux s’habituent à la lumière relativement faible de nos loupiotes, mais dès où l’on cible un point précis, on découvre un trésor: paillettes dorées ou argentées, jeunes stalactites tellement fin qu’ils ne sont qu’un petit tube transparent, concrétions de toute forme, stalagmites et stalactites de toutes les nuances orangées en passant par le blanc mais aussi le noir. Les appareils photo crépitent même si nous avons un doute quant au résultat. Ça fait un moment que l’on marche sur un sol un peu gluant, collant et après avoir traversé des salles larges et basses, étroites mais très hautes, fait le tour d’un énorme pilier, nous voilà devant une sorte d’énorme concrétion qui ressemble presque à une coulée de lave qui aurait été polie par le temps. C’est le fond de la grotte, le moment de faire demi-tour. En s’approchant, on distingue une sorte de petit escalier, bien sûr on l’empreinte et en montant on découvre une multitude de petites flaques remplies d’une eau limpide. Dom qui se laisse facilement attendrir, se retrouve rapidement dans une des vasques pour la photo souvenir. Vu sa tête, elle est fraîche.

Le retour se fait par le même passage mais on profite forcément de vues différentes qu’à l’aller, encore des photos.
Une fois sortis de la grotte, il nous faut un petit moment d’adaptation pour nous réhabituer à la lumière.
Nous prenons un nouveau chemin pour retourner à notre point de départ et rejoindre notre voiture. Il fait vraiment très doux malgré le ciel couvert et, lorsqu’au détour d’un chemin nous retrouvons un petit affluant de la vis, il n’y a aucune hésitation et nous terminons donc cette journée spéléo par un bain dans une vasque accueillante et rafraîchissante.

Être naturiste c’est être en harmonie avec la nature, aujourd’hui le club du soleil Languedoc a été en parfait accord avec l’air, le feu, l’eau mais aussi la terre.
Merci à notre guide du jour.